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Date : 1895
Léger Loubier

TÉMOIGNAGE DE MME LOUISE LOUBIER

RANG COCHRANE ET FAMILLE LOUBIER

Les Loubier achetaient en 1908 le domaine de la famille « COCHRANE » précisément d'un riche sénateur « Sir JAMES COCHRANE » pour une montant de $ 25,000.00. Léger Loubier paya sa part 17,000.00 en coupures de $ 100.00 soigneusement cachés dans l'une de ses grandes bottes et placés dans une vessie de cochon. Philémon lui, le fils de Léger paya la balance soit $ 8,000.00. Le déménagement avait eu lieu en deux temps. Un premier voyage avait été celui du troupeau avec les enfants de Léger. Par la suite Léger vint le 11 novembre avec un « wagon » et tout le ménage tiré par deux bœufs. En chemin sur la route 108, il dormit sur le pont couvert de Lennoxville. Léger s'était caché sous le wagon pour se protéger de la pluie. Mais la pluie l'avait atteint quand même. Un troupeau de vaches les précédaient. L'aîné de la famille de Philémon, soit Josaphat, suivait le troupeau. Il était alors âgé de 9 ans. Quand vint la nuit, les garçons firent des barricades au début du troupeau et à la fin du troupeau de vaches. Le lendemain matin, il continuèrent leur route vers le rang « COCHRANE ».

Comme il mouillait abondamment , Léger aurait alors pris froid et serait décédé d'une inflammation pulmonaire quinze jours plus tard. C'est donc son fils aîné Philémon qui reprit le domaine. Léger avait cédé une grande partie de terrain à la Fabrique de St-Benoît-Labre en Beauce, soit une partie pour la construction de l'église et une autre partie pour un vaste cimetière.

Un jour, Philémon s'aperçu que le chien de Léger manquait à l'appel et cela l'inquiétait. Ils remontèrent donc lui, et la famille à St-Benoît-Lâbre. Tout à coup ce qu'ils aperçurent, le chien de Léger grattant sur la tombe de son maître. Que de fois j'entendis mon père me racontant cela à moi ou à d'autres. J'avais des frissons sur le corps. Alors ils décidèrent de confier le chien à une voisine près du presbytère et ils s'en revenèrent bredouillent.

Le domaine s'étendit le long du chemin « COCHRANE » chez Serge Arsenault, ou on peut y contempler deux grands lacs, et se terminait au village jusqu'à la maison mobile déjà habité par M. Rodolphe Grenier.

Faisait partie du domaine la fromagerie Cochrane qui disposait depuis 1886 d'une cheminée de douze pieds de base pour soixante-cinq pieds de haut.


Léger Loubier était parti de la Beauce ou il avait défriché une terre à St-Benoît-Lâbre, avec cinq de ses enfants qui auraient travaillé avec lui sur la terre du rang Cochrane.

Le fils de Léger Loubier soit Philémon Loubier a donné naissance à M. Josaphat Loubier, John Loubier, Rosaire Loubier, Marie-Ange Loubier et Thérèse Loubier. Josaphat Loubier a toujours demeuré sur le rang « COCHRANE » jusqu'au jour de sa mort : soit le 10 juin 1974.

Aujourd'hui la cadette de la famille à Josaphat Loubier : soit Mme Louise Loubier demeure sur un patelin de terre parallèle au rang Cochrane. Quand j'eus acheté mon terrain en 1974, un beau jour d'été, je pris le temps d'aller marcher derrière ma maison. A ma grande surprise ce que j'aperçus soit le vieux chemin de Coaticook à ses origines. Aujourd'hui sur ce chemin qui passait en ligne oblique en arrière de ma maison ou il y a mon puits artésien et une remise. Je me souvenais qu'un jour toute la famille avait passé là pour aller à Coaticook. Je me rendis aussi loin que le chemin me conduisit. Puis j'entrai dans ma maison parce que je vivais de fortes émotions et de beaux souvenirs. Ce chemin, nous l'avions pris même en auto pour aller visiter mon parrain soit M. Louis Sideleau, toute la famille réunit en auto.

Aujourd'hui, quand ma santé me le permet, je monte à mon rythme jusqu'au rang Cochrane : cela me donne un regain d'énergie.

Souvent dans mes prières je remercie Dieu pour ce que j'ai. Je n'ai peut-être pas une maison de $ 150,000.00 mais j'ai la maison qui me convient et que jamais je ne vendrai. J'essaie de jour en jour de l'enjoliver. Elle est assez grande pour que je puisse recevoir ma grande fille Christiane, mon gendre et mes deux petits enfants chéris.

C'est sans doute le courage de Léger et de mon cher papa qui m'aident à remonter les défis et à lutter contre cette terrible maladie qui m'afflige soit « La Fibromyalgie ». On dit qu'un grand malade ça lutte, donc je lutte. J'ai reçu aussi de belles valeurs telles que la foi, l'amour de la terre et le respect des autres.

Aujourd'hui habite encore dans le Rang « COCHRANE » le fils aîné de Pauline Loubier épouse de Feu Germain Pouliot soit M. André Pouliot. Il habite la 2e maison de M. Josaphat Loubier construite en 1973. Fait assez spécial à signaler quand Josaphat Loubier a déménagé sa première maison, soit la maison familiale, il y fit d'abord un solage. Ensuite, ils mirent la maison sur des billots et la maison se descendit doucement. Elle a couché une nuit dans le chemin. Le lendemain matin plusieurs hommes aidèrent à mon père et mirent la maison sur son solage. Tout cela se fit à la main, par une corvée d'hommes qui décidèrent d'apporter main forte èa mon Père. Aujourd'hui, la résidence familiale est habité par M. & Mme Conrad Péloquin qui habitent le 323 Chemin Cochrane à Compton.


Mme Louise Loubier, 16 juin 2006


Source : Louise Loubier
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